Les biocarburants représentent, une source supplémentaire de carburants, ce qui est bien pour l’indépendance énergétique, permettant d’éviter d’être dépendant de pays « peu stables » (Russie, OPEP…). Cela étant, ils posent le problème de la production alimentaire : une voiture consomme autant en énergie que les besoins alimentaires de 4 à 5 personnes… Les terres arables sont en quantité limitées… Pour limiter de 20% la consommation de pétrole, on peut au choix décider de consacrer 100% des cultures Françaises pour les biocarburants (quid de la production alimentaire ?), ou améliorer les rendements des moteurs, enseigner la conduite souple…
Un nouveau débouché agricole
C’est aussi un débouché agricole et une activité agro-industrielle nouvelle, permettant de créer des emplois. Mais pas dans les pays développés, ou l’agriculture intensive existe déjà. Davantage dans les pays du tiers-monde qui souffrent de l’importation de pétrole et où nombre d’agriculteurs peinent à survivre, et où de nombreuses terres ne sont pas exploitées au maximum. Et à terme, cela permet d’augmenter ses exportations de biocarburant ou diminuer ses importations d’hydrocarbures et d’améliorer sa balance commerciale. Un pays comme le Maroc, disposant de terres arides non-cultivables pouvant être utilisées pour des biocarburants (Jatropha…) et qui ne dispose pas de pétrole rentre tout à fait dans ce cadre.
Un substitut au pétrole
Les biocarburants sont également un substitut au pétrole qui se raréfie, et permettent de diminuer le réchauffement climatique et d’économiser le pétrole et nous laissent plus de temps pour la transition vers une économie décarbonée. Ainsi, imaginons qu’on puisse diminuer de 80% notre consommation de pétrole, en utilisant les biocarburants, améliorant les rendements, diminuant le gâchis, et en développant les énergies alternatives. Nos réserves de pétrole passeraient à 200 bonnes années (bien plus avec les schistes bitumineux), ce qui ne veut pas dire qu’il faut attendre 200 ans pour trouver la solution. Mais c’est mieux d’avoir 200 ans pour réduire de 20 la quantité consommée de pétrole (dans ce cas de figure) que d’avoir 40 ans pour réduire de 100 la consommation de pétrole (situation actuelle).
Redéfinir le mixe énergétique actuel
Certes, personne n’estime que les biocarburants peuvent à eux seuls remplacer le pétrole, mais ils peuvent faire partie d’un futur mix énergétique qu’il faudra définir pour remplacer les énergies fossiles, qui pourrait par exemple être :
– Diminuer de 70-80% notre consommation d’énergie en imposant la production de produits très efficaces : ampoules LED, voitures basse consommation, incitation au covoiturage, produit électroménager de catégorie A+ et qui dure dans le temps, recyclage…, sans nuire à notre niveau de vie.
Très schématiquement, remplacer 28 millions d’ampoules à incandescence par des ampoules basse consommation permet d’économiser l’équivalent de 1.650 MW, soit une centrale EPR.
Une centrale EPR coûte 5, voire 6 milliards d’euros, voire bien plus (8,5 milliards d’euros) en raison des dérapages budgétaires de Flamanville. Soit au bas mot 30 à 40 fois plus cher que de remplacer les ampoules classiques par des ampoules basses consommation (140 millions d’euros). Même en tenant compte du fait qu’une ampoule dure 8 ans, contre 60 pour une centrale EPR, l’EPR coûte 5 fois plus cher.
* Base : 28 millions d’ampoules de 100 Watts tournant 3 heures par jour remplacées par des ampoules basse consommation de 20 Watts. 5€/ampoule
– Répondre aux besoins énergétique restant à base de biomasse et géothermie (chauffage), solaire, éolienne, hydrolienne (électricité), les biocarburants servant principalement de carburant pour avion et le transport routier, et sevrant de variable d’ajustement lorsque la production d’électricité (solaire, éolienne…) ne suit pas : la nuit (centrales solaire au ralenti), les jours sans vent…
Voilà, cet article est désormais terminé. J’espère qu’il vous a plu et bonne visite sur Eco-Malin.com